En hausse depuis plus de 10 ans, les dépenses liées aux arrêts maladies alourdissent le budget de l’Etat.
En cause l’inefficacité de la politique de contrôle de l’Assurance Maladie, à en croire Bérengère Poletti, députéE UMP.
Des chiffres alarmants.
De 4,3 milliards d’euros en 2000, les dépenses liées aux indemnités journalières pour arrêts maladies sont passées à 6,3 milliards d’euros en 2011, selon les chiffres communiqués dans le rapport la MECSS (Mission d’Evaluation et de Contrôle des lois de financement de la Sécurité Sociale), à l’Assemblée nationale.
Les maladies professionnelles prises en charge ont également connu une hausse de 8,6 %, et les chiffres liés aux accidents ont aussi grimpé (+ 1,7 % entre 2010 et 2011).
En cause, le manque de contrôle de l’Assurance Maladie, pointé du doigt par Bérengère Poletti, députée UMP de la Meuse qui estime que " Ces contrôles s’avèrent peu sélectifs et ne jouent pas forcément leur rôle de dissuasion ".
Les préconisations.
Même si les chiffres ont connu une légère baisse en 2012, les mesures de contrôles devraient davantage s’étendre sur les arrêts de moins de 7 jours, car à l’heure actuelle, seuls 90 % des arrêts de plus de 45 jours sont systématiquement contrôlés, selon la députée.
Elle conclut en précisant que " le contrôle ne doit pas se limiter à un objectif purement financier mais doit chercher à responsabiliser les assurés ".
Les arrêts de travail coûtent de plus en plus cher à la Sécurité Sociale et le MECSS suggère dans le même ordre d’idées, une sensibilisation accrue sur les maladies professionnelles et les risques professionnels auxquels sont exposés les travailleurs.
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" Il y a beaucoup moins de gens qui abîment leur voiture que de gens que leur voiture abîme. " Gilbert Cesbron.