En 2007, un jeune motard avait filmé sa folle course autour du lac. Postée sur le site Youtube cinq ans plus tard, la vidéo a permis à la police de retrouver l'individu.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Motard chauffard arrêté à Genève.
Le pilote de cette moto a relié Versoix à Vésenaz en 8 minutes 30, en brûlant les feux rouges et réalisant de dangereux dépassements. L'homme a été arrêté par la police genevoise le 18 avril 2012.
Des pointes à 200 km/h. De dangereuses accélérations en pleine ville, au travers des files de voitures. Des passants sous le choc. Le 30 mai 2007, M., âgé aujourd'hui de 31 ans, a relié le centre de Versoix à l'entrée du village de Vésenaz en 8 minutes et 30 secondes. Grillant des feux rouges, coupant des lignes de sécurité, le tout à une vitesse folle. Ce matin, le chauffard a été condamné par le Tribunal de police à 18 mois de prison.
Le jeune homme a tout filmé. De son départ du centre de Versoix jusqu'à la hauteur du Manor de Vésenaz. Par deux fois, sur la route Suisse et sur le quai de Cologny, il pousse son engin - une Suzuki de 750 centimètres cube dotée de plaques appartenant à un garage français - au-delà des 200 km/h. Dépourvu de permis, l'homme a roulé à 105 km/h en moyenne. La vidéo s'arrête là, mais l'homme continue sa route jusqu'à Thonon.
Le 1er avril 2012, soit cinq ans plus tard, la vidéo est postée par l'un de ses amis sur Youtube. La police la découvre et commence son enquête. Les inspecteurs de la Brigade de sécurité routière parviennent à déterminer la date des faits grâce aux images et identifient le suspect en dix jours seulement. Lorsque les policiers se rendent à son domicile des Pâquis pour l'interpeller, l'homme prend la fuite en scooter. Il est intercepté peu après.
Pour le Ministère public, qui requiert 18 mois fermes, M. a «mis en danger de mort imminent un nombre indéterminé de personnes, tant piétons qu'usagers des moyens de transports motorisés ou non». Il s'est montré «sans scrupules». Le prévenu, lui, admet les faits et les regrette. Il accepte sa peine, «sévère mais juste», selon les mots de son avocat Me Mark Barokas. «Mon client vivait selon un mécanisme d'autodestruction. Il cherchait à mettre fin à ses jours. Son comportement était dangereux, il n'en veut plus. Il ne conteste et ne minimise pas les faits.»
Suite à un accord avec le Parquet, la procédure a été simplifiée et la peine de 18 mois prononcée par le Tribunal. L'accusé devra également s'acquitter d'une amende de 500 francs pour usage de stupéfiants et des frais de la procédure.
La vidéo, intitulée "Ghost Rider in Geneva"
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