La voiture sans permis, un marché de niche encore et toujours
Pour que chacun puisse situer clairement les choses, l’an passé, 12 688 “VSP” neuves toutes marques confondues se sont immatriculées chez nous, en France. En traçant un parallèle avec l’automobile, le volume de tous les constructeurs réunis ne dépasse pas celui que réalise Alfa Romeo ou Volvo (12000 à 15000 unités annuelles), ou encore les seuls scores d’une Fiat 500 ou BMW Série 3 dans notre pays.
De fait, l’eldorado que certains se plaisaient à annoncer n’est pas au rendez-vous. Parlons donc plutôt d’une enclave tout à fait spécifique du marché de l’automobile, avec une clientèle fidèle car massivement captive, puisque “sans permis”, justement.
2011 une année morose pour le sans permis.
Sur ce secteur d’activité, 2011 aura été en tout cas tout à fait à l’image du climat social et économique : morose, incertain et cyclothymique à souhait. En données brutes, les 12 688 véhicules enregistrés représentent une perte sèche de 800 voitures, soit 5,9% de baisse.
Cela représente pourtant un volume relativement élevé, quelque part entre les scores des années 2006 (11 667 immatriculations) et 2007 (13 193). Dans l’absolu, cela reste un volume respectable, si l’on veut bien se souvenir des années 90, ou l’on criait quasiment au miracle quand il s’écoulait plus de 9?000 véhicules sur 12 mois.
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" Il y a beaucoup moins de gens qui abîment leur voiture que de gens que leur voiture abîme. " Gilbert Cesbron.