[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comme bon nombre de sites web en ont parler dernièrement, le fournisseur d'accès à Internet, Free, bride Youtube, mais Youtube n'est pas le seul impacté par ce bridage... Téléchargements divers, Apple, Nvidia, jeux en ligne (PS3 XBOX360) sont également bridés par la société de Xavier Niel.
Vous l'avez remarqué, si vous êtes chez Free (Freebox, pas Free Mobile), c'est lent en soirée, les vidéos Youtube ont du mal a chargé, les sites web sont + long a chargé.... C'est normal, le réseau de Free sature... Explications...
Ce bridage est du a une saturation des tuyaux, en effet, Free n'investis plus aucun centime dans ses infrastructures ADSL & Fibre, afin de mieux se concentrer sur sa branche mobile, pour tout dire, nous sommes pris en otage....
Les problèmes de débit des vidéos YouTube pour les abonnés de Free (dont le fondateur, Xavier Niel, trouvent enfin une explication officielle.
Dans un entretien au magazine 01Net daté d'avril, cité par Univers Freebox, Xavier Niel explique que
"YouTube et Google estiment qu'ils ont un tel pouvoir d'attractivité qu'ils vont pouvoir utiliser nos réseaux sans rémunérer l'excès de trafic qu'ils générèrent. (...) On a décidé de ne pas se laisser faire. (...) Si on ne fait pas ça aujourd'hui, les abonnements vont grimper de 5 à 15 euros par mois, juste pour payer le surplus de la bande passante de Google.""Mieux vaut une petite crise des débits maintenant que des prix élevés demain. Chaque jour, j'espère qu'on aura la solution. En attendant, on ne bride l'accès à personne, mais on arrête l'escalade : on a un tuyau d'une certaine taille pour le trafic de Google et on n'en rajoute pas", estime le fondateur du fournisseur d'accès Internet (FAI).
Free justifie donc le refus d'augmenter les capacités vers YouTube par sa volonté d'éviter une forte augmentation des abonnements Internet fixes – jusqu'à un tiers du tarif.
Problème : l'estimation d'une augmentation des prix de 5 à 15 euros est sujette à caution, tant les coûts d'interconnexion avec les autres réseaux sont actuellement réduits pour les fournisseurs d'accès français. Permettre des débits non bridés vers YouTube causerait ainsi difficilement une forte augmentation des prix. Contacté pour obtenir une explication de son calcul, Free n'a pas répondu à nos sollicitations.
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UNE AUGMENTATION DES COÛTS PEU PROBABLELe risque d'un dérapage des coûts évoqué par Free est notamment contredit par le régulateur des télécoms, l'Arcep. "Les coûts supportés par un FAI pour assurer sa connectivité mondiale sont très réduits, de l'ordre de la dizaine de centimes d'euros par abonné fixe et par mois. (...) Ces coûts paraissent par ailleurs peu susceptibles d'augmenter significativement dans le temps car, jusqu'ici, la croissance du trafic échangé entre opérateurs s'est accompagnée d'une baisse du prix du transit", expliquait ainsi l'autorité dans son rapport sur la neutralité du Net (PDF) publié en septembre, sur la base des données d'un opérateur alternatif. Le coût de cette connexion à YouTube est bien marginal dans les frais de Free.
A terme, selon Xavier Niel, les coûts seraient donc multipliés de 50 à 150 fois à cause des services de vidéo en ligne. Ce coût de connexion aux autres réseaux Internet n'intègre pas celui du réseau propre de l'opérateur, en plein chantier avec le déploiement du très haut débit censé permettre de servir efficacement ces contenus. Les opérateurs nationaux ont d'ailleurs investi 9 milliards d'euros dans leurs réseaux en 2012, dont 945 millions par Free, un "chiffre record" selon l'Arcep, qui sera au moins équivalent en 2013.
Le secteur des télécoms français, bousculé en partie par l'arrivée de Free Mobile, maintient également une marge confortable, en moyenne à 31,5 % (29,2 % pour Free). Le risque économique que poserait YouTube serait ainsi bien limité. Il s'agirait bien plus de contraintes techniques propres à Free, qui cherche également à réduire ses coûts dans la connexion à d'autres réseaux.
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UN RÉSEAU SOUS-DIMENSIONNÉ ?Le problème pour Free serait autant ses connexions aux acteurs tiers que son propre réseau, sous-dimensionné.
"Le réseau de Free saturerait déjà sur plusieurs axes du cœur de réseau et de la collecte (vers les points de raccordement des abonnés), du coup il y a déjà du travail. Les interconnexions ne saturent pas qu'avec YouTube, les transitaires de Free saturent tous les soirs", explique un spécialiste des réseaux opérateurs."Chez d'autres FAI (Orange, SFR, Bouygues Telecom), les connexions avec d'autres réseaux ne sont pas limitées et pour autant tout (ou presque) est bien dimensionné", ajoute l'expert. Les investissements de Free concerneraient d'ailleurs bien plus la livraison du contenu (ADSL, très haut débit et réseau mobile) et la box que ce cœur de réseau nécessaire pour gérer le flux de l'ensemble des abonnés. Une éventuelle hausse des tarifs pourrait ainsi servir une amélioration du réseau du FAI plus que ses interconnexions. Contrairement à la majorité des acteurs d'Internet, Free a choisi de ne passer que par des interconnexions payantes : soit par des opérateurs de transit qui font le lien entre eux et d'autres opérateurs – souvent saturés – ou des connexions directes rémunérées. Google refuserait de payer directement Free pour une telle connexion.
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L'ENJEU DE LA VIDÉO SUR INTERNETDerrière le débat entre Free et YouTube, l'enjeu est celui de la diffusion de la vidéo sur Internet, un marché lucratif en pleine expansion. Si des FAI affirment que cette diffusion peut poser des problèmes, il s'agit de l'un des services les plus rémunérateurs, et il profite de l'augmentation des débits Internet, notamment des réseaux très haut débit fixe (fibre optique, câble) et mobile (4G). Les opérateurs cherchent donc à reprendre de la valeur aux fournisseurs de services (comme Google), qui les en déposséderaient selon eux. Des récentes annonces d'Orange vont d'ailleurs en ce sens.
Dans ce cadre, des opérateurs tentent d'obtenir une rémunération de certains fournisseurs de services. Google paierait ainsi cinq à dix millions d'euros par an à Orange pour s'assurer de bons débits vers les clients du fournisseur d'accès. Lors d'une table ronde en janvier, la Fédération française des télécoms parlait d'un "signal économique" vers ces services qui envoient de grandes quantités de données, reconnaissant que des montants aussi bas face aux investissements des opérateurs est bien symbolique.
Source : le monde