C'est un fleuron français méconnu qui passe sous pavillon américain. Hier, AXA Private Equity (AXA PE), filiale de l'assureur AXA, a annoncé la cession de sa participation majoritaire de 54 % dans Aixam Mega, le spécialiste des voitures sans permis, au groupe Polaris Industries. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué. Les autres actionnaires d'Aixam Mega, Dentressangle Initiatives (24 %), le management d'Aixam (11 %) et le fonds Euromezzanine (11 %), restent inchangés.


Aixam Mega, basé à Aix-les-Bains (Savoie), est l'un des leaders des voitures sans permis en Europe, avec ses marques Aixam pour les voitures particulières et Mega pour les utilitaires. Ces petites voitures, comme leur appellation l'indique, n'exigent pas de permis de conduire car elles sont assimilables à des cyclomoteurs. Egalement appelées quadricycles, leurs caractéristiques sont régies par un cadre réglementaire précis, qui veut que le poids du véhicule ne dépasse pas 350 kilos, que sa vitesse maximale soit inférieure ou égale à 45 km/heure, et sa puissance maximale inférieure ou égale à 4 kW (5,6 chevaux).


Le segment de marché n'est pas si marginal que cela : en 2012, 14.666 voiturettes ont été vendues en France, un chiffre en progression de 3,9 %. Soit davantage que le marché des voitures électriques, pourtant bien plus médiatique, qui était de 5.600 unités l'année dernière en France. Le marché séduit une clientèle de personnes variée, allant des incorrigibles recalés du permis aux particuliers privés de conduite, du fait de la politique radar de plus en plus drastique, en passant par les personnes âgées. Une liberté qui a un prix : les voitures peuvent monter chez Aixam jusqu'à 18.000 euros pour une version coupé…

Des concurrents largement français


Avec près de 5.000 voitures écoulées dans l'Hexagone en 2012, Aixam Mega s'impose de loin comme le leader du marché français. L'entreprise a généré l'année dernière un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros, gère deux usines de production en France, et s'appuie sur un réseau de distribution de plus de 400 points de vente. Ses concurrents sont largement français, avec des marques comme Microcar, qui appartient à Ligier Automobiles, ou Dué.


En rejoignant Polaris, Aixam Mega s'adosse à un grand groupe, qui a généré 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière. Le groupe américain, leader dans l'industrie des tout-terrain (quads et rangers), motoneiges, motos et véhicules électriques de loisir et utilitaires, avait déjà fait une emplette d'importance en France en 2011, en rachetant le fabricant de véhicules utilitaires et électriques Goupil.

belle article...

si aixam deviens américain, les prix risque de baisser et on va avoir des voiture mieux fini....
ca sens la délocalisation tous ca.

:thank:

Seul l'avenr nous le diras

Pfffff il y'aura un rever de la médaille..... Bref la dessus je rejoint b-chris, bon le bon côté ce ne sont pas les chinois qui seront direct dessu.....c'est pas comme bélier qui se fait monter direct en Chine.... D'après les sources de mon commercial de chez aixam....

De toute façon, quel que soit le domaine ... automobile, high tech, électroménager .... qu'est-ce qui est fabriqué et monté en France et en Europe ces dernières décennies ???
Toutes les pièces sont conçues dans des pays et des usines étrangères, pour la plupart asiatiques, où la main d'oeuvre et les coûts de fabrication et de production sont bien moins onéreux ... Les entreprises ne cessent de délocaliser et plus rien n'est français, en dehors de la marque.

Bonne information, mais mauvaise nouvelle.
La délocalisation fait rarement baisser les prix pour les consommateurs, mais plus surement augmenté les profits pour les actionnaires.
Sans parler de la casse sociale que cela engendre, et que de toute manière nous payons tous, sauf justement les actionnaires étrangers.
Bonne soirée.

Bonne analyse.
Le coût de leur main d'oeuvre va baisser pour eux, au détriment des salariés qui iront immanquablement augmenter le nombre des chômeurs et grossir les rangs des candidats à Pole Emploi.

Le taux de chômage atteint à ce jour un chiffre record jamais égalé depuis 1997 ... et la décadence économique ne fait que commencer.