SÉCURITÉ - Un chef d’entreprise a comparu ce vendredi à Versailles (Yvelines) pour 94 excès de vitesse enregistrés en un an, dont une dizaine mettant «en danger la vie d’autrui»...

Un an de prison et trois ans de suspension du permis de conduire ont été requis contre un automobiliste qui a été flashé à 94 reprises en un an seulement, dont neuf fois pour «grands excès de vitesse» sur des trajets entre Rouen (Seine-Maritime) et la région parisienne. La décision sera rendue le 18 janvier prochain

Entendu par le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines), le chef d'entreprise de 40 ans gérant d'une société de fruits et légumes située près de Rouen est accusé de «mise en danger d'autrui» dans les neuf cas où il roulait à plus de 180 km/h sur des portions limitées à 70 km/h, notamment sous le tunnel de l’A86.
235km/h sur une portion limitée à 70km/h

Le 1er janvier 2012, sa BM X6 est flashée à 235km/h contre les 70km/h autorisés, alors qu’il ramène son fils d'une dizaine d'années chez son ex-femme, dans l'Essonne.

L’automobiliste, originaire de Seine-Maritime, se défend d’être l’auteur de ces infractions, le véhicule pouvant être conduit par ses proches ou par ses collaborateurs. «Je ne suis pas systématiquement le conducteur de la voiture», a expliqué le quadragénaire devant la présidente du tribunal, qui a relevé que «les excès de vitesse ont toujours lieu le jour où il doit aller chercher son fils».

Sa compagne actuelle, âgée de 29 ans, a reconnu conduire «de temps en temps» les différents véhicules de celui-ci, sans pouvoir préciser si elle était la conductrice au moment où la BMW a été flashée. «Je l'accompagne très souvent quand il amène son fils à Paris», a déclaré la jeune femme.

Déjà condamné à plusieurs reprises pour des délits routiers, le quadragénaire est aussi poursuivi en récidive pour 38 délits de grands excès de vitesse et 14 excès de vitesse contraventionnels.
«On peut parler de folie»

«Il est impossible de prouver que la personne est l'auteur de l'infraction, à moins qu'elle ne se dénonce», a estimé l'avocat de l'automobiliste, Me Adrien Weil.

«Il conteste, mais il habite Rouen et va chercher son fils dans l'Essonne les week-ends. Or, il est flashé au même endroit dans les Yvelines tous les vendredis et les dimanches soirs et son téléphone borne tout le long du trajet», avait fait valoir une source judiciaire au mois de juin.

Mais aux yeux du procureur, «on peut parler de folie». Le magistrat a requis un an de prison et 3 ans de suspension de permis, en soulignant que le fait d'immatriculer le véhicule au Luxembourg constitue une «sorte de garantie d'impunité» et n'est «pas anodin».

Les enquêteurs sont parvenus à remonter jusqu'au chef d'entreprise en recoupant la géolocalisation de son téléphone portable, et les relevés du badge de télépéage.

bien fait pour sa poire

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